Explications en français |
5 [2.605] Cette catégorie possède deux variétés de perles. L'une de couleur grenat foncé et de forme oblongue porte une espece de plante à feuilles" longues bleues et blanches dont une partie est renversée. L'autre, de même couleur, même forme, mais un peu plus longue, porte, incrustée sur sa périphérie en forme de spires une corde blanche et bleue en verre. Ces perles sont surtout portées par les femmes - les indigènes mâles aimant la bigamie - les rivales ne veulent nullement se trouver ni être dans une condition différente entre elles, 1° en ce qui concernait le mari, 2° pour les biens appartenant à la communauté. Les Souveraines ne pouvaient se parer de ces perles, attendu qu'elles ne pouvaient être ni bigames ni polygames. "Vakimiarina" et "Tsiambandrafy" sont les satellites de la perle "Sarihangy". "Tsiambandrafy" pouvait être portée par toutes les femmes dont les maris étaient bigames ou polygames, sans qu'elles aient à se preoccuper de l'influence de la perle affectée au mois de leur naissance.
6 [2.570#65] La perle tsiambanindrafy est appelée parfois tsiambandrafy ; la signification de ces noms est « qui n'est pas rabaissé par ses adversaires ». Plus exactement, le mot rafy, à la fin du composé, désigne, outre les ennemis et adversaires en général, « les diverses femmes d'un même mari dans la polygamie, les rivales », si bien que tsiambanindrafy peut se traduire à juste titre l'utilisation magique de la perle le montrera par : « qui n'est pas supplantée par ses rivales. »
II est difficile aujourd'hui de découvrir ce type de perle sous la forme décrite par Renel et Pagès. Ce dernier semble l'avoir confondue avec la tratramborondreo « poitrine d'oiseau », en la donnant pour oblongue, de couleur grenat foncé, ornée d'une sorte de plante à feuilles longues. En réalité, celle qu'on trouve actuellement est en forme de noyau de datte ou de tonnelet allongé, à fond noir uni, ornée d'une bande enroulée en spirale. La collection en compte cinq exemplaires différents : à spirale rose, blanche et bleue, à spirale blanche en relief, à spirale rouge, blanche et verte, à ruban doré, enfin à trois anneaux, un doré au centre et deux rouges et blancs à chaque extrémité. Une seule de ces perles a une forme particulière en paraléllépipède. Les caractéristiques de la tsiambanindrafy sont malaisées à définir. En effet, la spirale de couleur ou l'anneau doré se retrouvent ailleurs, la forme oblongue aussi.
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