Explications en français |
4 [1.3][malain-kisaraka] perle
5 [2.605] Cette perle possède deux spécimens de couleur différente. L'une marron clair et l'autre blanche. Elle ressemble à la perle dénommée : "Vakamiarina", mais est constituée par deux perles accolées de façon inséparable. De là l'appellation de "Malaimisaraka", c'est-à-dire : montrer de la répugnance à se séparer. En effet on ne peut les séparer sans les casser. Le mois d'Adizaoza, sous l'influence duquel est placée "Malaimisaraka" est aussi désigné sous le vocable de "trembleur", Les familles qui possèdent des enfants nés pendant ce mois les affublent de cette perle, qui, à leurs yeux ·signifie : que leur progéniture aura de la répugnance à se séparer d'eux, ne pourra mourir jeune et ne quittera ses parents que tres vieux. Le cas des parents mourant avant l'enfant ne sous l'influence de cette perle n'est pas envisagé. L'enfant est censé ne devoir jamais quitter ses parents. Cette perle est encore maintenant considérée comme un philtre de longévité.
6 [2.570#43] La perle nommée malaimisaraka, « qui n'aime pas être séparé », figure dans notre collection en quatre exemplaires qui ne diffèrent les uns des autres que par les dimensions et la couleur. Il s'agit d'une perle en verre ordinaire ou verre de bouteille. Elle est double, composée de deux petites sphères sensiblement égales, accolées l'une à l'autre par les larges trous circulaires d'enfilage. L'aplatissement aux pôles est plus ou moins marqué. Le verre est transparent, de couleur unie, bleu vif, vert clair, mordoré, blanc. La technique de fabrication est locale, assez grossière ; d'après une tradition rapportée par Renel, c'est un Malgache de Tananarive surnommé Tsitiamitambatra, « qui n'aime pas ce qui' tient ensemble », qui le premier aurait eu l'idée de fabriquer de telles perles, probablement d'après un modèle ancien disparu, ou d'après une tradition orale. La description de Renel coïncide avec l'aspect actuel : « grosses perles en verre transparent, de fabrication indigène, légèrement aplaties et réunies deux à deux, incolores ou vertes ou bleues ou brunes. » Un manuscrit inédit en signale seulement deux variétés, l'une marron clair, l'autre blanche, « constituées par deux perles accolées de façon inséparable. De là l'appellation de malaimisaraka, qui a de la répugnance à se séparer. En effet, on ne peut les séparer sans les casser ».
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