Explications en français |
6 pasteur et écrivain avantageusement connu dans l'Ile. Né le 5 novembre 1873 à Fianarantsoa où ses parents, Andriamahefa 10 honneurs et Rasoamihaja (Andriandranando) résidaient, ayant été envoyés sous la monarchie hova au Betsileo pour seconder l'action du komandy, le jeune Randzavola, après des études faites au Normal-School d'Ambalanjatovo-Fianarantsoa (1880-1889), puis à l'école FFMA d'Ambohijatovo-Tananarive (1889-1893), commença sa longue carrière comme instituteur dans la capitale du Betsileo. Il n'a quitté l'enseignement et la ville de Fianarantsoa que pour être nommé mpitandrina, directeur de la paroisse d'Amboninampamarinana (Tananarive) en 1924, fonction qu'il remplit trente ans durant, c'est-à-dire jusqu'à sa mort. Sa vaste culture le fit désigner comme Secrétaire Général du Foyer Chrétien de Tananarive (1924-1930) en même temps que professeur chargé de cours à l'Ecole Paul Minault et au Collège LMS d'Ambohijatovo, et, en 1928, comme délégué de toutes les paroisses malgaches au grand Congrès protestant de Jérusalem. Mais c'est dans sa carrière d'écrivain que Randzavola devait surtout briller, tant par sa ténacité au travail que par son admirable fécondité. Sans compter les journaux auxquels il prêtait sa collaboration (Gazetim-panjakana, Mpandinika, Teny Soa, Firaketana...) et ceux dont il était le rédacteur en chef (Ranovelona et Mpanolotsaina), M. Randzavola a laissé quatre ouvrages fort appréciés: Teolojia tsotsotra (en trois brochures, 1922), Voasarin' i Namehana (récit de son voyage en Palestine, 1929), Fomba malagasy (1931), qui en est aujourd'hui à sa septième édition, et un Dictionnaire de la Bible (1931). H. Randzavola écrivait dans les journaux sous plusieurs pseudonymes, dont Henri Andriamahefa, Historicus, Posterior, Ntaolozandriny, FNT... Il était nommé Membre titulaire de l'Académie Malgache en 1935 et fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1946. [1.11]
7 Henri Randzavola fut pendant près de trente ans, l'un des pasteurs les plus en vue de Tananarive (Madagascar) en tant que responsable de la paroisse d'Ampamarinana, du nom de la roche tarpéienne de cette ville, d'où de nombreux martyrs chrétiens avaient été précipités en 1849 et sur laquelle fut construite l'église, commémorative de ce nom. Ses prédications atteignaient de vastes auditoires, mais il toucha un bien plus grand nombre de gens par ses écrits, même si beaucoup parurent sous divers pseudonymes: Andriamahefa, Posterior, Historicus, Ntaolozandriny. Randzavola était né le 5 novembre 1873. Il fit ses études à Fianarantsoa puis à Tananarive. Il fut aidé et encouragé par deux missionnaires anglais A. S. Huckett (LMS) et J. F. Radley (FFMA) qui avaient décelé ses capacités. Sa connaissance de l'anglais lui permit à vingt ans d'être interprète d'une compagnie anglaise récemment créée, sur les postes d'extraction d'or à Tsaratanana et à Lanihay (Andilamena). Mais Huckett jugea qu'il pouvait être beaucoup plus utile à ses compatriotes qu'en étant simple interprète et le convainquit de retourner à Fianarantsoa poursuivre ses études et devenir instituteur. C'est ainsi que tout en étant enseignant, il fut un des représentants les plus remarquables de l'église Protestante Malgache placée sous la tutelle de la LMS. Il fut de longues années secrétaire régional de la commission synodale du Betsiléo et c'est là qu'il colligea un petit recueil de cantiques. Il ne reçut jamais de formation théologique régulière du type de celle qui était dispensée au Collège d'Ambohipotsy sous la direction de J. Sibree. En cela, il était autodidacte. Ce qui ne l'empêcha pas, vers 1920, d'être appelé comme pasteur par la paroisse d'Ampamarinana à Tananarive et d'y rester une trentaine d'années. Et là, comme à Fianarantsoa, il exerça de multiples responsabilités concernant l'ensemble des églises. Il fut, pendant un temps, secrétaire du mouvement de jeunesse qui, par la suite, devint l'Union Chrétienne de Jeunes Gens. Il fut aussi, pendant des années, parallèlement au secrétaire européen, secrétaire malgache du Comité intermissionnaire protestant. Désigné en 1928 comme représentant des protestants malgaches à la Conférence internationale des Missions à Jérusalem, il eut ainsi l'occasion de visiter les divers pays d'Europe qui envoyaient des missionnaires dans la Grande Île. Il publia le récit de ce voyage dans un livre au titre éminemment poétique: "Des oranges de Namehana," rappelant le proverbe qui obligeait, quand on revient de ce village, à rapporter quelques oranges qui en étaient autrefois la spécialité. Il fut un des membres influents du Comité directeur de l'Isan'Enim-Bolan'Imerina "la Semestrielle d'Imerina," qui depuis les temps malgaches, regroupait les efforts financiers des soixante-six paroisses protestantes de la capitale pour l'évangélisation des côtes de l'île. Les œuvres de Randzavola peuvent être rangées sous deux rubriques. La première concerne la foi chrétienne et l'Église. Parmi celles-ci, relevons une "Introduction élémentaire à la théologie" (Teolojia tsotsotra) destinée à faciliter l'abord d'un ouvrage plus important de son maître, Huckett. Il eut aussi un rôle considérable en tant que coéditeur, avec W. Evans, de la LMS, du gros diksioneraaminnybaibolytantaranyandrianaLa seconde rubrique touche à la culture malgache selon trois directions principales: les Betsiléo et leur région: l'histoire (un de ses pseudonymes était Historicus); la langue, la littérature et la poésie malgaches. La grande majorité de ses articles fut publiée dans sa langue maternelle, d'autres en français. L'orthographe de son nom voulait être un manifeste de sa conception de l'orthographe malgache. Il l'écrivait avec dz plutôt qu'avec la lettre employée habituellement pour ces sons, j. qui aurait ainsi pu être supprimée comme inutile, comme l'x l'avait été. Pendant des années aussi, Randzavola fut l'éditeur du périodique trimestriel Ny Mpanolo-tsaina (Le Conseiller) qui, surtout les premières années, avec ses propres articles, ceux de J. Rabetafika et d'autres auteurs remarquables, influença profondément ceux qui par la suite devinrent des personnalités de la capitale ou de l'île. Mais dans ces fonctions, H. Randzavola ne se laissait pas abuser et, bien dans sa manière, transmettant ses responsabilités d'éditeur à un jeune missionnaire, il le mit en garde, avec un sourire, contre la renommée littéraire quelque peu surfaite de certains auteurs prêts à inonder le périodique de leurs articles. Pour sa connaissance de la culture malgache, H. Randzavola était membre de l'Académie Malgache. Il mourut le 21 décembre 1953. [J. T. Hardyman, L. Molet] [5.fr.http://www.dacb.org/stories/madagascar/f-randzavola_henri.html]
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