Définition française | Grand village à 20 km. au nord de Tananarive,
célèbre pour avoir été,
depuis Andrianampoinimerina, la ville sacrée des rois
de l'Imerina. Ambohimanga est entrée dans l'histoire
à partir d'Andrianatsimitoviaminandriana, l'un
des quatre fils d'Andriamasinavalona à qui
échut la seigneurie d'Ambohimanga.
C'était un roi estimé de son peuple, mais son
fils et successeur le surpassait encore en sagesse:
Andriambelomasina. Le fils aîné de ce dernier,
Andrianjafy (1770) n'hérita pas des qualités
de son père: après dix-sept ans d'un règne
despotique, il fut déposé par les
loholona (les notables) d'Ambohimanga qui nommèrent
roi à sa place son neveu (fils de la fille aînée
d'Andriambelomasina) Imboasalama, connu plus tard sous le nom
d'Andrianampoinimerina. Depuis ce grand monarque, Ambohimanga
devint le centre, le soleil de l'Imerina, vers lequel convergent
tous les regards, et, lorsque Andrianampoinimerina la quitta
pour Tananarive (1794), elle resta la ville sainte où
n'entrent point les étrangers, où sont
enterrées les dépouilles des souverains
décédés, où l'on va prendre un peu de terre
que l'on mêle à l'eau pour les grandes
cérémonies des serments publics
(misotro vokaka). --
Le village d'Ambohimanga est bâti sur une colline boisée;
au sommet, se dresse le magnifique Rova, entouré d'un
rempart peint, à ce que rapporte la tradition,
d'un enduit fait de blanc d'oeufs.
On se montre encore à Ambohimanga bien des endroits
dont le nom se rattache au souvenir vivace de ce vieux temps,
tels que le Fidasiana, la place publique ou
kianja du village;
le Fahimasina, le parc à boeufs royal;
Ambatondratendro, endroit sacré où le
devin Ratendro offrait ses sacrifices. --
Ambohimanga est le chef-lieu de la caste hova dite
Tsimahafotsy; dans l'ancienne division de l'Imerina,
elle était l'une des trois grandes villes du
territoire dit Avaradrano (les deux autres étaient
Ilafy et Ambohidrabiby). [Rajemisa 1966]
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