Explications en français |
3 (probablement de tsefaka : fendu ; et soy : nom d'un oiseau ; sur les jeunes sujets, le bouquet de feuilles terminal est constitué de feuilles à deux folioles seulement, atteignant jusqu'à 50cm de long, d'où le nom de « fendu »). Plagioscyphus stelechanthus (Radlk.) Capuron (Sapindaceae), Mémoires Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, tome 19 (1969) p. 91. C'est le langhare de Flacourt, dont Capuron a retrouvé l'échantillon original récolté vers 1650 et qui fut décrit dans la célèbre « Histoire de la Grande Isle de Madagascar » Paris, 1661. Voir langaro ou langary. C'est un petit arbre monocaule, terminé par un grand bouquet de feuilles Fabaceae. Il a toujours impressionné par son port très particulier et abrite souvent les tombeaux antanosy, notamment les tombeaux anciens qui ont été conservés à la Station agricole de Nahampoana. D'après Flacourt, les fleurs rouge sang, croissant directement sur le tronc et revêtant parfois celui-ci de haut en bas, impressionnent aussi beaucoup. Elles passent pour un poison ou un sortilège puissant (les deux notions étant le plus souvent confondues). Flacourt en a cependant mâché et note qu'elles sont âcres et font saliver. Elles ont surtout une action fortement purgative. Toujours d'après Flacourt, le bois, broyé avec de l'eau guérit le hoquet. Mais on se contente souvent de le porter en talisman autour du cou, ce qui confirme le caractère magique de l'action qu'on lui prête. L'allusion au soy serait due au fait que cet oiseau nectarivore vient butiner les fleurs riches en nectar. [Tanosy]
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