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  Citations : aviavy

Rabearivelo Jean-Joseph : Volumes
page 65
Aviavy

Arbre qui prends racine aux pierres des tombeaux
et dont la sève vive est peut-être le sang
de ceux qui furent les flambeaux
de mon Emyrne et de son esprit finissant,

tu dresses dans l’azur ton palais ténébreux
qui ne fait retentir dans le front du matin
que les appels silencieux
de nos morts contre les astuces du Destin !

Et tu nous dis, bel arbre isolé, de rester
nous-mêmes et d’avoir ta suprême fierté
d’épouser nos seuls paysages.

Ah ! qu’à te voir, ficus aux feuillages légers,
bien que naissant parmi des rythmes étrangers,
mon chant s’inspire de nos sages !