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  Citations : malaimisaraka

Bernard-Thierry Solange : Perles magiques à Madagascar
page 43
La perle nommée malaimisaraka, « qui n'aime pas être séparé », figure dans notre collection en quatre exemplaires qui ne diffèrent les uns des autres que par les dimensions et la couleur. Il s'agit d'une perle en verre ordinaire ou verre de bouteille. Elle est double, composée de deux petites sphères sensiblement égales, accolées l'une à l'autre par les larges trous circulaires d'enfilage. L'aplatissement aux pôles est plus ou moins marqué. Le verre est transparent, de couleur unie, bleu vif, vert clair, mordoré, blanc. La technique de fabrication est locale, assez grossière ; d'après une tradition rapportée par Renel, c'est un Malgache de Tananarive surnommé Tsitiamitambatra, « qui n'aime pas ce qui' tient ensemble », qui le premier aurait eu l'idée de fabriquer de telles perles, probablement d'après un modèle ancien disparu, ou d'après une tradition orale. La description de Renel coïncide avec l'aspect actuel : « grosses perles en verre transparent, de fabrication indigène, légèrement aplaties et réunies deux à deux, incolores ou vertes ou bleues ou brunes. » Un manuscrit inédit en signale seulement deux variétés, l'une marron clair, l'autre blanche, « constituées par deux perles accolées de façon inséparable. De là l'appellation de malaimisaraka, qui a de la répugnance à se séparer. En effet, on ne peut les séparer sans les casser ».