fanafody |
médicament (un) ~ (dans toute l'île) (deux étymologies. Pour les uns, vient du <1tafika#+tafika> : ce qui combat, et <1ody#+ody>, pris dans le sens de sortilège ; donc tout ce qui combat les sortilèges, les mauvais sorts qu'on pense être, au moins pour une part, à l'origine des maladies. Pour d'autres, ce serait la contraction de <1fanafana#+fanafana> et <1ody#+ody>). Nom général des remèdes, des médicaments. On appelle mpivaro-fanafody « marchands de médicaments » aussi bien les marchands ambulants qui vendent des drogues végétales et amulettes sur les marchés des villes et des villages, que les pharmaciens diplômés. Il en résulte de nombreuses confusions. D'autre part, l'exercice de la pharmacie fait l'objet, comme en Europe, de lois et règlements extrêmement stricts ; mais la vente des drogues empiriques n'obéit même plus aux règles édictées par des souverains comme Andrianampoinimerina ou Radama 1er, soucieux de protéger leurs sujets contre les emprises des charlatants ou des personnes malintentionnées. Plusieurs ouvrages en langue malgache ont été publiés sur les fanafody. Le plus célèbre constitue l'un des chapitres du Tantaran'ny Andriana (« Histoire des Seigneurs du royaume d'Imerina ») recueilli par le R. P. Callet. Ce chapitre est intitulé Ody sy fanafody, c'est-à-dire « Maléfices et leurs remèdes ou antidotes » et a été traduit en français et annoté par Mme B. Dandouau et le Dr Fontoynont (Bulletin de l'Académie Malgache 11 : 151-229, 1913). Les remèdes traditionnels sont appelés fanafodin'ny ntaolo « remèdes du vieux temps », tandis que les médicaments importés, d'origine européenne, sont dénommés fanafody vazaha. Dans les régions où l'on prononce <1aoly#+aoly>, et non pas <1ody#+ody>, les remèdes anciens s'appellent encore <1fanafaoly#+fanafaoly>, alors qu'on réserve fanafody aux médicaments proprement dits. |