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2012/08/03
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Ayant engendré une plus grande importance par rapport à la chaudière à gaz, le « fatana mitsitsy » a réussi à faire partie des outils et appareils indissociables de la vie quotidienne des ménages malgaches. En effet, sur cinq ménages malgaches, trois dâentre eux utilisent des charbons pour leur cuisson, ce qui est à lâorigine de la création du « fatana mitsitsy ». Se distinguant par sa forme et sa dureté, cette chaudière typiquement malgache est constituée dâacier et dâargile. Selon une enquête menée auprès dâun groupe dâartisans de « fatana mitsitsy » à Ankadinandriana, constituer un « fatana mitsitsy » peut prendre jusquâà deux heures. Lâacier constitue le recouvrement de la chaudière faite de la terre dâargile, ceci afin dâassurer à son utilisateur un optimum de résistance de cette Åuvre dâart malgache. Le « fatana mitsitsy», comme son nom lâindique, est en effet conçu pour minimiser les dépenses en charbon. Une mère de famille, experte en cette filière artisanale, nous a déclaré que le métier dâartisans de « fatana mitsitsy » est très dur. A part le fait que lâEtat malgache ignore sinon néglige lâexistence des petits artisans, notamment ceux ruraux comme ceux dâAnkadinandriana, les matières premières engendrent dâénormes charges et dépenses aux ménages des artisans malgaches. Notons que ces artisans de « fatana mitsitsy » achètent des terres dâargile et ramassent les outils et produits faits dâacier au large de « la Réunion kely », face cachée de la pauvreté malgache et une pénible guerre à laquelle ces artisans dâAnkadinandriana doivent faire face. Faute dâexistence dâassociation pouvant encadrer ces artisans, ils nâont pas de lieu pour effectuer la vente de leurs magnifiques Åuvres. Des collecteurs viennent leur acheter à 1.400Ar la pièce pour les revendre à un prix beaucoup plus élevé. |